En secouant les airs L'impasse de leurs baisers Aurions-nous pu sentir Le vent des glaces sursauter 'Par-ciellement' frémir A la sonorité D'une douce octave égarée La bruine s'en serait saisie Laissant gesticuler Sur un sol aux aguets Une folle pensée Je veux manger des pierres Me goinfrer de cailloux Aurait-elle proclamée ! Ajoutant Pour seul sort Je ne veux plus bouger Vivre désormais à genoux Pouvoir les écorcher In oxydée Inoxydable Pensée ... __________________________________________________ Enfant des étoiles Serre-moi fort Tout au long des chemins Des sentiers Des ravins Serre nous fort A l’ombre des bosquets Là où la lumière filtre en secret Les sommets d’un triangle d'or Ô quadruple éclat dont je ne connais la fin pour un multiple essor Serre-moi fort Petite princesse En ces temps engourdis Je n'aurai de cesse Cette soif avertie Que de m'abreuver ‘Encor et encor’ De ces ruisseaux fleuris Dilués en nos songes infinis ... |
Flirter avec les contours du vide Comme un appel d’air venu d’un gémissement De long en large Un matin de rizière étendu sur des dunes de regards Rivés vers un ciel jonché de serments - Je les vois subjugués par cette nuée d’impacts Pareil à l’écume que clament les océans Nus pieds, et à peine le temps de dire Je suis le plancton, je suis la banquise, Tout juste le temps de balayer quelques millions d’années Et je profite encore D’une peau douce et promise __________________________________________________ A l’ombre des astres A chaque entrée de l'hiver, ses baisers m'emportent et m'abandonnent, là ou nous nous aimions... En silence, mes doigts se resserrent, et arrachent du souvenir de l'automne ces petits brins d'herbes que j'aurai pu faire chanter. Fraîche et cyclique galaxie - je sais que nous sommes - cette ligne d'horizon qui se rejoint en boucle, puisque la terre est ronde... Ressemblons à tout le monde et ne soyons personne - Faisons comme cette gelée de mûres vouée à l'éternel printemps - Jouons nous de la brise de même qu'au badminton - Vous ai-je déjà dit alors, que j'aime en vous quand l'air siffle et résonne, que je déteste autant quand Dieu juste avant, nous pardonne - Vous ai-je dit à l'ombre des astres, troublée par la fonte des glaces, d'un amour lissé en un tapis de neiges vierges et craquante, au fil de ces années glissantes - Que je vous aime - __________________________________________________ Maudit sourire Prêt à taillader De la pointe de son fleuret Ce cœur flexible Dont chaque pli se souvient |